Edito : Entre Nous : Le voyons-nous pour cinq ans ?

4 février 2014

Edito : Entre Nous : Le voyons-nous pour cinq ans ?

A peine élu à la tête de l’Assemblée Nationale, Issaka Sidibé est inscrit sur la liste noire. Comme s’il fallait attendre les             68 ans et ce moment précis pour voir la foudre de la malédiction s’abattre sur lui et ses proches (familles des tenants des deux premières institutions). Hier IBK par ci, IBK par là ; Karim Keïta par ci, Karim Keïta par là. Aujourd’hui c’est le tour  de l’honorable Sidibé et le Mali tout entier en parle.

Lui, son mal  provient de deux constats :

-Primo, il est le beau-père de Karim Keïta, fils du président de la République. Ce qui a été mal conçu par le peuple malien dont la majeure partie parle d’une gestion famille des affaires de l’Etat en marche ;

-Secundo, sa vie de fonctionnaire et celle privée. Les vieilles casseroles le rattrapent. En quelques heures, tout le Mali parle de ses mauvaises habitudes : non-respect des heures de réunions (alors que c’est lui qui les fixait), sa manie d’argent, le reste ?  J’en passe.

Des élus (certains même qui ont voté à sa cause)  émettent des réserves quant à capacité de tenir durant les cinq ans de son mandat. Ils ont voté pour lui, mais savent qu’il n’a ni la carrure ni d’aura et encore moins la valeur intellectuelle  pour mériter et gérer -comme il le faut- un tel poste.

A l’Assemblée, le jour de son élection, la salle archi-comble n’était pas du tout animée par la ferveur des élections précédentes  pour la présidence de l’Assemblée Nationale. Même dans le camp de la mouvance présidentielle, c’était le froid au temps du deuil.   Pas d’acclamation digne de ce nom quand il a été proclamé président.

A la fin de la plénière de ce jour, son convoi pour la maison n’était composé que de son véhicule de président, d’un autre-celui à la sirène- pour sa sécurité et son propre véhicule avec lequel il est arrivé à l’Assemblée. Aucun élu du RPM ne l’a accompagné.

« C’est cet homme que vous avez choisi ? Il n’y a plus d’hommes valables au Mali ou quoi ? » « Ce n’était pas notre choix, mais nos présidents- présidents de partis politiques- avaient approuvé le soutien du parti et nous ont ensuite donné les consignes. On n’avait plus le choix.   Mais nous vous avouons qu’il n’est pas apte à assurer la charge ». Propos d’une vieille dame croisée dans une des  Banques de la place le lendemain de l’élection d’Isac  et des élus qui n’ont jamais cessé de manifester leur inquiétude à chaque fois qu’on se rencontre.

Boubacar Yalkoué

 

 

 

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