L’an 2013 : TAUX DE CORRUPTION DANS LES 28 ETATS MEMBRES DE L’UNION EUROPENNE : 120 milliards d’Euro soit plus de 78 milles milliards de F CFA, Le budget annuel de plus de 45 pays d’Afrique réunis

17 février 2014

L’an 2013 : TAUX DE CORRUPTION DANS LES 28 ETATS MEMBRES DE L’UNION EUROPENNE : 120 milliards d’Euro soit plus de 78 milles milliards de F CFA, Le budget annuel de plus de 45 pays d’Afrique réunis

 

Le Rapport anticorruption de l’Union Européenne a été publié le 3 février 2014.  Le degré de corruption est inimaginable. Le chiffre annoncé se fonde sur des estimations réalisées par des organismes spécialisés comme la Chambre de commerce internationale, Transparency International, l’initiative UN Global Compact etc. Le rapport estime le taux de la corruption, chaque année, dans les Etats membres de l’Union Européenne à plus de 120 millions d’Euro soit  soixante-dix-huit mille milliards sept cent quatorze milliards huit cent quarante millions de F CFA  (78 714 840 000 000 F CFA).

Ce taux de corruption annuelle est supérieur au budget annuel de plus de 45 pays d’Afrique réunis ;  hormis, l’Afrique du Sud, le Maroc, la Tunisie, l’Algérie, l’Egypte. Car rare sont les pays de l’Afrique où le budget annuel dépasse 2 milles milliards de F CFA.

Qui est mieux que qui ?

Quant on parle de corruption, tout le regard est tourné vers l’Afrique dont les dirigeants sont considérés comme des spécialistes  en la matière. Or dans ces pays africains, comme le Mali, le taux de la corruption ne gravite qu’au tour de quelques centaines de milliards.

Pouvons-nous  faire une comparaison entre les deux (Afriques- Etats membres Union Européenne) ? Cela ne relèvera que de le la mauvaise foi. Car ce rapport atteste que l’Europe est de loin corrompu  que l’Afrique.

Un document de 47 pages, le rapport a été paraphé par quelques chaînes internationales comme France 24, RFI etc. Mais il n’a pas fait l’objet d’un débat ou rediffusé à plusieurs reprises comme ils le font à chaque fois qu’il est question des mauvaises gestions financières en Afrique. Cela sous-entend quelque chose.  

 Voici quelques   passages des pages 2-3-4-6-7  du rapport.

Boubacar Yalkoué

 

« …La crise financière exerce une pression accrue sur les Européens et leurs gouvernements.

Face aux défis économiques actuels en Europe et ailleurs, il est impératif de renforcer les garanties sur l’intégrité et la transparence des dépenses publiques. Les citoyens attendent de l’Union qu’elle joue un rôle majeur en aidant les États membres à protéger l’économie légale contre la criminalité organisée, la fraude financière et fiscale, le blanchiment d’argent et la corruption, surtout en période de crise économique et d’austérité budgétaire. Selon les estimations, la corruption à elle seule coûte chaque année 120 milliards d’EUR à l’économie européenne, soit juste un peu moins que le budget annuel de l’Union.

…Deux enquêtes Eurobaromètre ont été menées au début de 2013 en préparation du rapport anticorruption de l’UE; elles ont donné lieu à la publication 1) d’un «rapport Eurobaromètre spécial» et 2) d’un «rapport Eurobaromètre Flash» centré sur les entreprises. Pour la plupart des pays, le classement obtenu avec l’indice de perception de la corruption (IPC) publié par Transparency International tend à correspondre aux réponses fournies dans le cadre des enquêtes Eurobaromètre. Au vu des données figurant dans le rapport Eurobaromètre spécial en ce qui concerne, d’une part, la perception globale de la généralisation de la corruption et, d’autre part, les situations concrètes où le paiement de pots-de-vin était attendu des répondants (expérience personnelle de la corruption), il est manifeste que les situations dans les États membres peuvent être caractérisées de différentes manières d’un État membre à l’autre. Les réponses confirment une perception positive et une expérience marginale de la corruption au Danemark, en Finlande, au Luxembourg et en Suède. Dans ces pays, rares sont les personnes interrogées qui signalent une situation où elles étaient censées verser des pots- de devin (moins d’1 % des cas) et le nombre de personnes qui estiment que la corruption est très répandue (20 %, 29 %, 42 % et 44 % respectivement) est nettement inférieur à la moyenne de l’UE. Au Royaume-Uni, seules 5 personnes sur 1115 ont connu une situation où l’on s’attendait à ce qu’elles paient un pot-de-vin (moins d’1 % des cas), ce qui constitue le meilleur résultat de toute l’UE; toutefois, les données concernant la perception montrent que 64 % des répondants au RU estiment que la corruption est très répandue dans le pays (la moyenne de l’UE étant 74 %).

Dans des pays tels que l’Allemagne, les PaysBas, la Belgique, l’Estonie et la France, bien que plus de la moitié des personnes interrogées estiment que la corruption est un phénomène très répandu, le nombre réel de personnes ayant dû payer un pot-de-vin est faible (environ 2 %). Ces pays figurent également parmi les meilleurs du classement obtenu avec l’indice de Transparency International. L’Autriche présente des caractéristiques similaires, si ce n’est qu’un nombre relativement élevé de répondants (5 %) signalent avoir été censés payer des pots-de-vin.

Dans certains pays, dont la Hongrie (13 %), la Slovaquie (14 %) et la Pologne (15 %), un nombre relativement élevé de personnes ont indiqué avoir personnellement vécu la corruption, cette expérience étant toutefois clairement circonscrite à certains secteurs. Dans ces pays, la plupart des cas de corruption interviennent dans un secteur, les soins de santé. Il est démontré que les problèmes structurels qui touchent les soins de santé sont une incitation au paiement de pots-de-vin au personnel médical. De fait, dans tous les pays mentionnés, le détail des réponses montre que les soins de santé sont cités par le plus grand nombre de personnes, tandis que l’ensemble des autres institutions ou secteurs (comme, par exemple, la police, les douanes, le personnel politique, les parquets, etc.) ont été mentionnés par moins d’1 % des personnes interrogées. La corruption au sens large est perçue comme étant très répandue dans ces pays (82% en Pologne, 89 % en Hongrie et 90 % en Slovaquie).

Dans certains pays, dont le Portugal, la Slovénie, l’Espagne et l’Italie, les pots-de-vin sont apparemment rares, mais la corruption au sens large est un réel sujet de préoccupation: un nombre relativement faible de personnes interrogées ont déclaré avoir été explicitement ou implicitement invitées à payer des pots-de-vin au cours des 12 mois précédents. Bien que les expériences personnelles de corruption soient apparemment rares (1 à 3 %), la perception est si fortement influencée par des scandales politiques récents et par la crise financière et économique que c’est une impression négative qui ressort en ce qui concerne la corruption en général (90, 91, 95 et 97 % respectivement).

Les pays qui figurent en queue de classement concernant tant la perception que l’expérience concrète de la corruption  sont, notamment, la Croatie, la République tchèque, la Lituanie, la Bulgarie, la Roumanie et la Grèce. Dans ces pays, entre 6 et 29 % des personnes interrogées signalent avoir été explicitement ou implicitement invitées à payer des pots-de-vin au cours des 12 mois précédents, tandis qu’entre 84 et 99 % des répondants estiment que la corruption est très répandue dans leur pays. La Croatie et la République tchèque semblent donner une impression un peu plus positive avec des résultats légèrement meilleurs que les autres pays du groupe.

Les pays qui n’ont pas été mentionnés (à savoir la Lettonie, Malte, l’Irlande et Chypre) présentent des résultats qui ne divergent pas sensiblement de la moyenne de l’UE sur aucun des aspects abordés.

Au niveau européen, les trois quarts des personnes interrogées (76 %) estiment que la corruption est très répandue dans leur pays. Les pays où les répondants sont le plus enclinsà penser que la corruption est très répandue sont la Grèce (99 %), l’Italie (97 %), la Lituanie,l’Espagne et la République tchèque (95 % chacune). Un quart des Européens (26 %) – contre 29 % dans l’enquête de 2011 – considèrent qu’ils sont personnellement touchés par la corruption dans leur vie quotidienne. Les pays où les répondants sont le plus enclinsà affirmer que la corruption les touche personnellement sont l’Espagne, la Grèce (63 %chacune), Chypre, la Roumanie (57 % chacune) et la Croatie (55 %); et ceux où ils ont moins tendance à le dire sont le Danemark (3%), la France et l’Allemagne (6 % chacune). Environ un Européen sur douze (8 %) déclare avoir fait l’objet ou été témoin de corruption au cours des 12 mois précédents. Les pays où les répondants sont le plus enclins à déclareravoir fait l’objet ou été témoin de corruption sont la Lituanie (25 %), la Slovaquie (21 %) et la Pologne (16 %); et ceux où ils ont moins tendance à le dire sont la Finlande, le Danemark(3 % chacun), Malte et le Royaume-Uni (4 % chacun).

Environ trois quarts des Européens (73 %) affirment que les pots-de-vin et le recours aux relations personnelles constituent souvent le moyen le plus simple d’obtenir certains services publics dans leur pays. Cette conviction est le plus répandue en Grèce (93 %), àChypre (92 %), en Slovaquie et en Croatie (89 % chacune). Comme en 2011, environ deux Européens sur trois (67 %) estiment que le financement des partis politiques n’est pas suffisamment transparent ni contrôlé. C’est en Espagne (87 %), en Grèce (86 %) et enRépublique tchèque (81 %) que les répondants sont le plus enclins à le penser; tandis que cetavis est le moins partagé au Danemark (47 %), au Royaume-Uni (54 %), en Suède (55 %) eten Finlande (56 %). Un peu moins d’un quart des Européens (23 %) admettent que les efforts fournis par leurs gouvernements respectifs pour tenter de venir à bout de la corruption portent leurs fruits; environ un quart estiment que suffisamment de poursuitessont menées avec succès pour dissuader leurs concitoyens de pratiquer la corruption.

Dans l’enquête Flash centrée sur les entreprises, l’ampleur des variations entre les résultats obtenus pour chaque pays est frappante: pas moins de 89 points de pourcentage séparent le degré le plus élevé (Grèce: 99 %) du degré le plus faible (Danemark: 10 %) de perception de la corruption. (On constate le même phénomène dans l’enquête Eurobaromètre spéciale mentionnée plus haut: les résultats varient entre 20 et 99 %.) De fait, tous les répondants à l’exception d’un seul sont convaincus que la corruption est très répandue en Grèce.

Au niveau européen, plus de 4 entreprises sur 10 considèrent la corruption, mais aussi le clientélisme et le népotisme, comme une source de problèmes dans les affaires. Lorsqu’onleur demande précisément si la corruption est une source de problèmes dans les affaires, 50 %des entreprises dans le secteur de la construction et 33 % dans le secteur destélécommunications/technologies de l’information estiment qu’il s’agit d’un problème grave.

Plus l’entreprise est petite, plus la corruption et le népotisme sont perçus comme une source de problèmes dans les affaires. Les entreprises ont davantage tendance à être de cetavis en République tchèque (71 %), au Portugal (68 %), en Grèce et en Slovaquie (66 %chacune)… »

Bruxelles, le 3-2-2014

COM(2014) 38 final

 

 

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